Vente de voitures d’occasion

Ici on voit tout de suite à quoi se consacre cette partie de la commune de Cureghem - quartier Heyvaert - : le commerce intercontinental de voitures d’occasion. Avec le déclin des Abattoirs d’Anderlecht au début des années 1980, les industries de la transformation de la viande ont déserté la commune. Les grands bâtiments abandonnés ont été rapidement repris par des vendeurs de voitures belgo-libanais, qui ont d’abord exporté vers le Liban puis vers l’Afrique de l’ouest. Les Libanais fortunés proposent à leurs clients une formule tout compris : leurs garages d’import-export assurent le transport vers le port d’Anvers, où des armateurs spécialisés acheminent les voitures par bateaux vers les ports d’importation africains. Après quelque temps, cette machine bien huilée a également attiré dans le quartier des concessionnaires plus modestes et des commissionnaires africains. Ces derniers travaillent rue de Liverpool, ou bientôt rue Heyvaert. Ils dirigent les clients vers les garages adéquats ou achètent eux-mêmes des voitures.

Le commerce des voitures crée une centaine d’emplois officiels. Ce qui est relativement peu comparativement à la surface occupée. Mais autour de cette structure officielle, gravite aussi un réseau informel de centaines de personnes qui ne font pas partie du marché régulier du travail. Les pouvoirs publics voudraient, par le biais de plans ambitieux, mettre fin à ce commerce automobile dominant et donc à la lourde charge qu’il représente pour le quartier. Nous vous en dirons plus ultérieurement.

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